Maintenant, nous escaladons le talus pour avoir une vue plongeante.
Il est temps de retourner en gare, pour prendre le train de 17h50 pour Chaves.
Je condescend à photographier un train à voie normale en traction Diesel.
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Mais c'est la voie métrique qui m'attire, et c'est un jeune Tyrphon tout réjoui
qui se fait immortaliser à la fenêtre de sa voiture.
Le train est parti, dans la nuit tombante. Nous nous sommes installés sur la première plateforme, ouverte, pour profiter du bruit et de l'odeur de la locomotive... mais c'est une pluie d'escarbilles incandescentes qui nous assaille!
Nous rentrons précipitamment dans notre voiture, et pendant les quatre heures de voyage dans l'obscurité, nous profitons seulement du balancement du train, de l'échappement et des coups de sifflet de la machine.
Le contrôleur a déplié desbougeoirs escamotables intégrés dans les cloisons et y a allumé des bougies. L'ambiance est fantômatique. J'essaie de photographier au jugé mon voisin à casquette qui somnole, mais je cadre un peu haut. Il semble d'ailleurs qu'il m'a repéré!
Je me souviens de l'arrivée à Chavès dans une longue courbe, avec la machine hurlant en permanence.
22h. Nous débarquons. Le frère de mon ami et son amie nous attendent à la gare. En effet, ils nous avaient abandonnés à Guillarès pour faire un périple plus classique. Ils nous ont retenu une chambre fort spartiate, à deux lits pour quatre, au-dessus d'un café. Cela compensera le prix de l'hôtel luxueux de la nuit précédente.
Maintenant,
. La nuit sera courte, comme d'habitude. Les conditions ne sont pas idéales, mais vu la fatigue qui commence à nous gagner, ce ne sera pas un problème!