Après mon épopée autrichienne de 1976, j'ai décidé d'abandonner provisoirement ce pays et de vous relater la balade ferroviaire à l'étranger qui a suivi en février 1977.
Si vous avez suivi attentivement l'histoire précédente, vous savez que j'avais fait la connaissance de deux ferros français au fin fond de l'Autriche. Et bien, c'est l'un d'entre eux, Marc, qui m'a entraîné dans l'aventure suivante.
A l'époque, il avait un travail à temps très partiel à la gare d'Austerlitz les vendredi soirs, et notre équipée devait tenir entre la fin de son service vendredi 18-02-1977 à 20h et le début de son service le vendredi suivant à 17h. Une toute petite semaine pour un gros programme. Il s'agissait ni plus ni moins de parcourir trois des lignes à voie métriques portugaises au nord du Douro, ainsi que la ligne espagnole Ponferrada-Villablino au retour!
Me voila donc le 18-02-1977 à 20h à Paris Austerlitz avec mon sac à dos et mon billet Interrail. Je cueille Marc à la sortie de son guichet de vente de billets et nous montons dans le train de 20h31 pour Irun.Arrivée à Irun le 19 à 6h05, et premier contact avec les trains espagnols.
Puis nous filons (?) vers l'Ouest en TER (rame automotrice rapide) en direction de Vigo, en Galice.
Traversée monotone des plaines du Léon:
Croisement d'engins exotiques pour nous:
Après un changement de rame TER, nous arrivons aux environs de 21h20 à Guillarey, petite gare perdue peu avant Vigo. Nous descendons dans la nuit noire.
Pourquoi Guillarey? Parce que c'est la jonction avec une ligne nord-sud pénétrant au Portugal en direction de Porto.
Malheureusement, du fait de nos 20 mn de retard, le train pour le Portugal est déjà parti. Il faut dire que 3 mn de correspondance, c'était risqué! Or, nous avons prévu de dormir à Valença, première ville portugaise, et il n'y a rien à Guillarey.
Nous prenons donc un taxi jusqu'à l'entrée du pont -frontière, que nous traversons à pied, en pleine nuit et sous la pluie. Après 2km de marche, nous entrons dans l'hôtel en face de la gare. Pas de problème pour avoir une chambre ni pour dîner, car il y a une heure de décalage entre le Portugal et l'Espagne.
Par contre, nos lits sont glacés et gorgés d'humidité . Nous devons être les premiers clients depuis le début de l'hiver!!! Je finis par m'aménager une "baignoire" chaude au milie du lit, mais pas question de bouger un doigt de pied sans rencontrer l'humidité glacée ! Bref, un grand souvenir .
Le lendemain dimanche 20 février, départ à 9h en direction de Porto.
Nous croisons du matériel hors d'âge:
Nous longeons l'océan démonté:
Pas de chance, vers 11h, tout le monde doit descendre à Barcelos. Ligne coupée par les inondations!
Tout le monde s'entasse dans des autocars qui nous conduisent en gare de Nine, où nous pourrons reprendre un train pour Porto.
A suivre... si vous le voulez bien!