par Didier
11 Aoû 2010, 10:13
Les noces de Figaro, opéra de Mozart, tiré de Beaumarchais.
Résumé :
Figaro, entré au service du comte Almaviva, doit être fiancé à Suzanne, première camériste de la comtesse. Mais le comte, qui commence à s’ennuyer avec sa femme, est à la recherche d’aventures galantes. Attiré par Suzanne, il envisage de restaurer le droit de cuissage du seigneur, qui lui permet de goûter aux charmes de toute jeune mariée avant que le mari ait pu en profiter.
Aidé par le peu scrupuleux Bazile, le comte fait à Suzanne des avances de plus en plus claires, qui entraînent celle-ci à tout révéler à Figaro et à la Comtesse.
Le comte doit alors faire face à une coalition qui finira par triompher de lui. Ridiculisé lors d’un rendez-vous galant qui était en fait un piège, il se jette à genoux devant sa femme et lui demande pardon devant tout le village rassemblé, tandis que Figaro épouse enfin Suzanne.
L’intrigue est enrichie par l’intervention de plusieurs autres personnages, notamment Chérubin, jeune page follement amoureux de la Comtesse, mais aussi de Suzanne et de Fanchette. Pour continuer les permutations amoureuses, Marceline aime Figaro et vient exiger auprès du comte qu'il se marie avec elle (ce qui deviendra impossible lorsqu’on apprendra, à l’acte III, qu’elle est la mère naturelle de Figaro !).
L’un des moments forts de la pièce est le monologue de Figaro, dont un passage qui évoque le comte Almaviva résume à merveille les griefs accumulés contre la noblesse quelques années avant la Révolution :
« Parce que vous êtes un grand Seigneur, vous vous croyez un grand génie !... Noblesse, fortune, un rang, des places : tout cela rend si fier ! Qu’avez-vous fait pour tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus... »
« Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur »
« L’usage est souvent un abus »
« Médiocre et rampant et l’on arrive à tout »
« Prouver que j’ai raison serait accorder que je puis avoir tort »
Mais bon... Personne ne meurt sinon de ridicule, les hommes sont renvoyés par les femmes à leur travers ; et la musique de Mozart est tout simplement géniale de bout en bout.
Qui vit sans folie n’est pas si sage qu’il croit. (La Rochefoucauld)