Escapade au Portugal (via l'Espagne) en 1977

[gib]

Je laisse à Jean-Pierre le soin de commenter

[tyrphon]

Ah, de la vapeur en voie large! Un de mes grands regrets! Snif!
Et les azulejos grandioses de la gare de Sao Bento!

Je vois que la plupart des visiteurs de l'Autriche, de la Norvège, du Portugal... y sont allés en auto, ce qui donnait plus de souplesse. Pour ma part, je ne me voyais pas faire des milliers de km seul (surtout sur les routes de l'époque), et mon camarade était allergique à l'auto et n'avait pas son permis.
De toutes façons, c'était un principe: quand on est ami du train, on y va en train. 35 ans après, nos principes se sont assouplis (et mon camarade, avec qui je fais toujours la majorité des voyages) a son permis, mais nous empruntons encore majoritairement le train pour nos escapades.

[Jean-Baptiste]

le viaduc ressemble à celui de Garabit

[Rockandrail]

le viaduc ressemble à celui de Garabit

Oui. C'est le prototype. Construction Eiffel bien entendu.

[tyrphon]

Et le pont routier est une copie du viaduc ferroviaire réalisée par le collaborateur d'Eiffel pour celui-ci, avec un niveau bas en plus.
Je voudrais aussi signaler qu'Eiffel était chef d'entreprise, et qu'il y avait toujours un autre ingénieur chargé de l'étude, ingénieur dont on oublie en général le nom.

Mais revenons en cette aube plus que frisquette et humide du lundi 21 février 1977. Il est 7h et le MV monté de Pocinho est en gare de Moncorvo. En tête, une 120-030T, un couvert (peut-être), un fourgon et deux voitures, une de seconde classe et une de première classe (!). Derrière, trois tombereaux.

Et c'est parti, dans la partie la plus austère du Tras-Os-Montes (la région particulièrement reculée située au nord du Douro).

La ligne court vers le nord-est sur le plateau, à distance de la vallée du Douro.Sur la droite, quelques affluents du Douro qui s'enfoncent dans le plateau permettent des points de vue pittoresques.

Croisement avec un des petits autorails unidirectionnels qui assurent le service voyageurs de la ligne. Dans la matinée, nous en croiserons trois, tous descendants (l'après-midi, ils remontent).

Prise d'eau à Carviçao . Je peux enfin prendre un portrait de la machine.

Vastes horizons, avec (je crois) la vallée du Douro dans le lointain.

Un autre arrêt me permet cette fois de prendre un portrait de notre voiture de deuxième classe. La plupart du temps, nous sommes les deux seuls passagers.

Un berger viens de monter dans le train. Peu après, celui-ci s'arrête en pleine campagne... pour laisser descendre notre berger, qui va retrouver son troupeau, au milieu des rochers usés.

C'est reparti. L'ami met le nez -et la barbe- à la fenêtre, mais il sort couvert (comme moi, je suppose).

Nous voila totalement seuls dans le train. L'ami se sent une âme d'aventurier et la solitude, alliée à la faible vitesse du train, le pousse à s'enhardir . Rassurez_vous, il a un montant séparant deux fenêtres entre les jambes!

Et le voyage continue...

[Rockandrail]

L'autre ingénieur, ce n'était pas Latour? Car on parle souvent de Latour-Eiffel.

[242TE66]

De toutes façons, c'était un principe: quand on est ami du train, on y va en train.

Point de vue que je partage, ô combien!
Même si parfois certaines compagnies ne nous encouragent pas vraiment à prendre le train!
Mais ne nous égarons pas et restons dans le fil. La plupart de mes voyages en Europe (et un certain nombre en France) ont été effectués par le train, ou disons par les transports publics, car il faut parfois prendre le bus, plutôt par nécessité , ou le bateau, plutôt par plaisir .

En ce qui concerne le Portugal, j'y suis allé par le train et nous avons toujours utilisé le train pour une partie de nos déplacements à l'intérieur du pays. Mais nous avons aussi loué une voiture sur place (partagée en quatre, la location reste abordable ) ce qui nous a permis:
- de faire des photos en ligne;
- de voir des paysages que l'on ne voit pas du train (eh oui, nobody's perfect, quand je fais du tourisme ferroviaire, je m'intéresse aussi au pays que je visite!);
- de trouver plus facilement un hébergement, car il n'y a pas qu'à Pocinho qu'il n'y a pas d'hôtel, même loin de la gare.
- accessoirement de gagner du temps et de voir plus de choses dans le délai qui nous était imparti. Car si j'en avais eu le temps et les moyens , en 1973 j'aurai pu y passer six ou huit semaines au Portugal, sans m'ennuyer un seul instant.

Certains photographes ne prennent jamais le train. C'est leur droit, mais c'est dommage. Et ça vaut aussi pour les trains touristiques et les trains spéciaux. Pour ma part, lorsque nous avons loué une voiture, j'ai toujours prévu d'alterner les courses en train et les trajets en voiture. Parfois, deux d'entre nous prenaient le train tandis que les deux autres suivaient en voiture et, au terminus, nous inversions les rôles pour le trajet retour.

Gib, de quand datent ces photos?
Dommage qu'ils aient mis ce locotracteur entre la loc vapeur et la rame du train touristique du Douro.
Sur le niveau supérieur du pont Dom Luis I, c'est le 'métro' à voie normale de Porto, dont on voit les caténaires. Lors de ma première visite, il y avait des trolleybus sur les deux niveaux (et aussi des trolleybus à étage d'ailleurs), mais encore beaucoup de tramways sur la rive nord du Douro.

Merci pour ces belles photos.

242TE66

[gib]

2009, si je me souviens bien. Nous étions partis une semaine avec le ramcas. Aller sur Lisboa, via easyjet, 4 jours à Lisboa, train sur Porto, une journée en train sur la vallée du Douro, et retour Porto Bâle également avec Easyjet.

Pour le locotracteur, c'est une mesure de sécurité, au cas de problême sur la machine à vapeur.

[Jean-Baptiste]

le viaduc ressemble à celui de Garabit

Oui. C'est le prototype. Construction Eiffel bien entendu.

Merci pour l'info Eiffel faisait découvrir ses ouvrages d'art au monde entier
merci aussi pour les photos qui montre que le paysage et le train vont ensemble

[tyrphon]

Comme je vais m'absenter quatre jous la semaine prochaine, je vais essayer de mettre les bouchées doubles.
Arrêt à Mogadouro.

Scène de manutention.

Cette fois, c'est la voiture de première classe que je photographie. Contrairement à celle de seconde, elle a un lanterneau... et elle restera vide pendant tout le trajet, attendant vainement un haut dignitaire ou simplement un cheminot ayant droit à la première classe gratuite .

Vide? pas tout-à fait. Après le départ, l'ami va tester quelques instants les sièges couverts de grands draps blancs.

Et le MV continue son petit bonhomme de chemin.

Nouvel arrêt pour prise d'eau. Tiens, il y a un wagon de plus à l'avant mais plus de tombereaux à l'arrière!

Portrait du fourgon, cette fois.

Inspection du petit poêle à charbon, placé sous la plateforme de notre voiture (chauffée, je crois, par thermosiphon).

Et c'est reparti!