gib a écrit:philb a écrit:Je suis allé faire un tour près de la gare du midi; renseignement pris chez un commerçant spécialisé, les timbres entre 1970 et 2000 ne sont repris qu'à la moitié de la valeur faciale...
Le commerçant en question sait-il que les timbres même anciens, s'ils sont neufs, sont utilisables pour affranchir le courrier, à la valeur faciale ?
comme beaucoup de personnes, tout jeune, j'ai commencé une collection de timbres, vendue il y a environ 25 ans, lorsque j'ai construis ma première maison.
concernant le prix "réel" des timbres neufs modernes, à la moitié de la faciale, même bien avant 1970, cela fait bien longtemps que c'est la réalité du marché...
les catalogues de "cote" ne sont en quelque sorte que des bases de prix courants pour les marchands, qui vont appliquer dessus une remise.
les timbres modernes sont émis avec des tirages astronomiques, et la plupart des collectionneurs les achètent en quantité lors des émissions, en imaginant qu'un jour ça va monter, ils ne font en fait que la fortune des administrations postales qui les emettent, en france au début des années 80, seulement 10 % des timbres vendus dans les guichets postaux servaient à l'affranchissement, le reste partait dans les collections...
les seuls timbres qui peuvent se confondre avec des billets de banques, ce sont les classiques, quel que soit le pays, c'est à dire les premiers timbres émis.
en france c'est la période avant 1900, et en particulier les numéros 1 à 70, c'est à dire les timbres émis jusqu'au émissions de bordeaux, gouvernement provisoire de la guerre de 1870.
pour ces périodes, le marché est très actif, que les timbres soient neufs, oblitérés, sur lettre.
grande variétés de couleurs ou de type sur un même timbre dus aux procédés d'imprimerie de l'époque, grandes variétés d'oblitérations, lettres ayant voyagé avec les musts : ambulants, paquebots, ballons montés, boules de moulin, ect....
pour les timbres ou les plis de cette période, pas de problème pour les négocier ou les vendre à un marchand, on ne discute plus en pourcentage de la faciale, mais la cote des catalogues spécialisés sert là reéllement de base de discution, c'est l'état et la fraicheur de la pièce qui va faire le prix, même si le marchand vit de son négoce, paie des charges, il prendra sur ce type de produit, une marge très raisonnable, les prix atteints lors des ventes sur offre donne une bonne image de la réalité du marché.
le timbre ancien, il n'y en a plus, par contre il y a du collectionneur, ça représente là de l'argent.
le timbre moderne, ce n'est que du papier collant tiré à des millions d'exemplaires, même dans 1000 ans, ça ne vaudra rien.
les seules collection de modernes qui peuvent valoir un peu de brouzoufs, ce sont des collections thématiques qui peuvent valoir par l'intérêt que représente l'association des pièces pas toujours évidentes à réunir autour du thème central, et la qualité de son montage, c'est à dire de sa présentation.
pour le reste, ce n'est que du stock, qui n'interrêssera pas un professionnel, mais qui fera flipper certains amateurs dans les clubs, notamment avec des "variétés" modernes pour lesquelles la "cote" est artificielle...
si on a compris tout ça, même avec assez peu d'argent, on peut constituer une collection de timbres "placement" sur de l'ancien, certaines séries étant assez courantes, et la chasse aux variétés de couleurs, d'oblitérations, de lettres ayant voyagé peut s'avérer payante, même sur un simple 20 centimes empire...
concernant l'affranchissement du courrier avec des timbres anciens neufs, je ne sais ce qu'il en est depuis le passage à l'euro, j'ai décroché de ce milieu il y a bien longtemps, mais effectivement en france, les timbres anciens conservaient leur pouvoir d'affranchissement à hauteur de leur valeur faciale, à l'exception des timbres émis par le gouvernement pétain, démonétisés dès la libération.
voilou...j'y retourne...à mes mises en sachet
