J'ai reçu ça d'un ex-ami. Je ne rentrerai pas dans les détails qui ont mis fin à cette amitié mais perso, je n'ai pas apprécié.
----- Mail d'origine -----
Envoyé: Thu, 03 Dec 2015 11:52:19 +0100 (CET)
Objet: un appel suite à l’état d'urgence et au rassemblement du 29
La COP 21 s’est
ouverte aujourd’hui. Depuis plusieurs mois, une grande marche internationale et
populaire était en préparation à Paris, ville qui l’accueille. Elle n’a pas eu
lieu, comme n’auront pas lieu d’autres initiatives citoyennes prévues à cette
occasion, et surtout celles dont on pouvait espérer qu’elles fassent vaciller le
rapport des forces. Seuls, les « grands » de ce monde, enfermés dans leur bunker
et jalousement gardés par l’armée et la police [1], disserteront, au chevet de
la planète, de la nature et des coûts des palliatifs à lui administrer. On
aurait difficilement pu imaginer un scénario plus cynique, qui placerait aussi
indiscutablement les acteurs autorisés – les représentants des États et les
entreprises – en position de dicter LEURS « solutions ».
L’État français a instrumentalisé le contexte
tragique des attentats du 13 novembre. La France a notifié au Conseil de
l’Europe qu’elle allait déroger à la convention européenne des droits de l’homme
[2]. Ces derniers jours, au moins 24 assignations à résidence ont visé non pas
des terroristes agissant pour le compte de Daesh, mais des militant(e)s
des mouvements sociaux catalogués par les médias et le pouvoir comme étant de «
l’ultragauche », « proches des milieux zadistes », des « mouvances écologistes
radicales » et anarchistes [3]. L’état d’urgence, dont la prolongation a été
votée par la quasi-totalité des députés (« de gauche » et « écologistes »
compris) permet aux forces de l’ordre de perquisitionner sans passer par
l’autorité judiciaire [4], de défoncer les portes, de violer l’intimité,
d’agresser et de traumatiser des personnes (même des enfants), qui n’ont
strictement aucun lien avec les attentats perpétrés à Paris (maraîchers bio,
squatteurs, membres de la Coalition Climat 21, etc.)[5]. Après le choc des
attentats, la plupart des gens préfèrent regarder ailleurs, excusant - quand ils
ne les cautionnent pas - les abus des autorités au nom de la sécurité et de la
peur. La machine infernale est en marche. Rapidement, l’état d’urgence - l’état
d’exception - se normalise, l’exception devient la norme. Les sondages affichent
un large soutien à la politique guerrière du gouvernement, pendant que celle-ci
favorise, en réalité, la montée d’un nationalisme excluant, xénophobe,
liberticide (les régions PACA et Nord-Pas-de-Calais-Picardie bientôt aux mains
du FN ?). Ce processus, si ordinaire – matchs de foot maintenus, marchés de Noël
ouverts, « le spectacle doit continuer » et « on n’arrête pas les affaires » [6]
– n’est pas sans rappeler d’autres moments de l’histoire où des pays entiers ont
glissé dans le totalitarisme en silence.
La provocation et la répression policières, ce
dimanche 29 novembre place de la République à Paris (qui selon leurs victimes et
leurs témoins directs, ont été loin d’avoir pour seule cible les « éléments
[prétendument] violents » montés en épingle par la police et par la presse) [7]
sont un pas de plus dans cette direction. Rappelons que sur la place, il y avait
de très nombreuses personnes désirant simplement montrer leur détermination à ne
pas se laisser bâillonner (par la terreur et par l’État), à ne pas se cacher, en
assumant de désobéir à une décision arbitraire. A revendiquer leur engagement
pour l’avenir de notre planète. A défendre la liberté, l’égalité et la
fraternité tout autant face aux intégristes religieux que face aux businessmen,
gouvernements et technocrates irresponsables.
Certains analystes estiment que le but poursuivi
par Daesh est de provoquer la guerre civile dans les pays occidentaux. Les
attentats qui ont frappé Paris en 2015 ont également ciblé certaines libertés :
de réunion, d’opinion et d’expression. En décrétant la suspension de ces mêmes
libertés, l’Etat français se rend complice de la terreur. Ouvrons les yeux. Ce
qui est en train de se passer est éminemment grave. En ne disant rien, en ne
faisant rien, en laissant faire, nous apportons notre consentement. Il est grand
temps de refuser d’être complices à notre tour.
La
criminalisation qui frappe les milieux alternatifs est inacceptable ! Soutien
aux assignés à résidence et aux gardés à vue ! Non aux dérives
liberticides !
Celui-ci est signé par
différents collectifs
http://www.aldeah.org/fr/l-etat-d-urgen ... emocrature
Espère, pauvre fou, que les chaînes de la justice te saisissent avant que le glaive de ma vengeance ne te trouve.