Tiens ce fil s’est réveillé.
Je partage globalement l’analyse de Zimanon, avec quelques réserves
Zimanon a écrit:…
Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi l'âge moyen des adeptes est si élevé : pour faire du petit train, il faut avoir de l'argent, du temps et de la place.
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Ca je le pense depuis longtemps, et je mettrais même dans l’ordre place, temps, argent, mais dans notre monde urbain la place et même le temps sont aussi de l’argent. Je mets quand même l’argent derrière la place et le temps car à moins d’en avoir vraiment énormément on trouvera difficilement un professionnel efficace pour construire un réseau qui corresponde aux rêves du demandeur.
Zimanon a écrit:…
De plus, faire du train implique divers savoir-faire : électricité ou électronique, bricolage, conception, peinture, etc... quand on est (comme moi) pas très doué dans ces domaines, il peut y avoir un effet repoussoir, j'en sais quelque chose
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Là aussi bien d’accord mais, si ça peut te rassurer, j’avais au même âge les mêmes aversions que toi. Je n’étais pas du tout bricoleur et ai fini par m’y mettre, uniquement pour le train … quand j’ai eu la place et l’agent, mais hélas pas beaucoup de temps. Il se pourrait que prochainement j’ai le temps … mais plus l’argent.
Il est d’ailleurs dommage que les revues de train ne fassent jamais de numéros de vulgarisation sur le bricolage appliqué au modélisme. En générale, la lecture des conseils de ces revues suppose déjà qu’on connaisse les outils de base … ce qui n’était pas mon cas.
Zimanon a écrit:…
Cela renvoie à un autre problème du petit train : il n'est pas assez en phase avec notre temps !
Nous sommes dans un monde où l'ordinateur est ultra-dominant. Et pourtant, aucune revue ferroviaire n'a encore fait un N° spécial et détaillé sur les solutions pour diriger un train par ordinateur !!!
On est encore au XXè siècle, en fait...
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Là par contre pas d’accord. Avec le digital, les petits trains sont de plus en plus bourrés d’électronique et d’informatique, et le pilotage par ordinateur est bien une réalité, même si elle n’enthousiasme pas forcément tout le monde et implique encore un surcoût
Zimanon a écrit:…
Nul ne peut y répondre. Ma génération (les 20-40 ans) est moins nombreuse à s'y intéresser si j'en juge par l'âge moyen des pratiquants.
Pourtant, contrairement à ce que j'ai pu lire avant, des coffrets à noël sont toujours disponibles en grandes surfaces.
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Il y a un effet de « non-mode ». Le petit train n’est plus considéré comme un jouet de base pour les enfants comme dans les années 50 à 70. Et puis, même les coffrets de départ prennent trop de place dans un appartement de 60 m2 hébergeant un couple et un ou deux enfants. On en revient à ce que tu pointais justement plus haut.
Zimanon a écrit:…
Pire, les couleurs grises du matériel, noir funèbre du TGV carmillon, et même le violet mortuaire du personnel SNCF n'incitent pas à aimer cette période
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Là on rentre dans le subjectif. Personnellement j’aime beaucoup le gris inox et bleu dominant depuis 10 à 20 ans, et par contre je n’aime effectivement pas le TGV Carmillon. Je déteste en général les livrées bariolées, style Teoz, mais détestais aussi le « béton » dominant de 1980 à 2000 et n’aimais pas le TGV orange. j'aimais par contre les Inox DEV ou TEE.
Mais comme chacun a ses goûts propres, et ce ne peut être un élément explicatif global. En tout cas, mon fils de 6 ans préfère « les trains qui existent en vrai aujourd’hui ». Cela dit, il s’est surtout depuis quelques mois pris de passion pour les avions Herpa au 1/500e et par contrecup pour les avions à l’échelle 1. Il passe son temps sur le site « flight radar » à traquer ses préférés : Boeing 747 et Airbus A 380.
Zimanon a écrit:…
Enfin, pour revenir sur le sujet du message : pourquoi le train ?
Parce qu'il permet à chacun d'imaginer, vivre ou revivre la période de son choix. Autrement dit, il permet d'y en avoir pour tous les goûts !
D’accord aussi avec cette conclusion. S’il est devenu très marginal, le petit train n’a en même temps jamais été aussi riche de possibilités qu’en ce moment.
Une brute qui tourne en rond ne va pas plus loin que deux intellectuels assis (Michel Audiard revisité)