Lorsque l'on "craque" du pétrole, trivialement expliqué, on le distille. On chauffe, quoi. Plus une chaîne de carbone est longue, plus il faut chauffer pour la volatiliser. Donc si on chauffe l'ensemble à une même température, les chaînes les plus courtes vont se volatiliser davantage que les longues.
Cette opération a lieu dans une tour. Une sorte de colonne creuse à l'intérieur dedans et refroidie par circulation d'eau. Les chaînes de carbone volatilisées montent d'autant plus haut dans la tour qu'elles sont légères jusqu'à ce que, refroidies, elles se condensent. A ce moment et à l'endroit où elles sont arrivées dans la tour, on les récupère. Ce faisant, on a séparé les diverses familles de molécules d'hydrocarbures composant le pétrole. On récupère ainsi tout en haut de la tour les kérozènes, puis en descendant, les essences légères, les essences lourdes, les fiouls (le gasoil donc), les goudrons et bitumes. On appelle cela les "coupes".
Cela veut dire quoi tout cela? cela veut dire qu'une raffinerie produit en même temps de l'essence et du gasoil. Ce n'est pas un choix. Or dans le beau pays de France, à force de promouvoir l'usage du gasoil par la taxe, on a créé un déséquilibre de la consommation par rapport aux coupes récupérées.
Si bien qu'aujourd'hui, les raffineries françaises produisent plus d'essence que n'en consomme le pays et moins de gasoil qu'il n'en faut. Et que se passe-t-il ensuite? La France importe du gasoil qu'elle achète à l'étranger et exporte de l'essence. Il y a donc un va et vient de tankers qui servent à ce petit jeu et qui, bien entendu, consomment de l'énergie pour le faire.
En France, on appelle cela du "développement durable", en argot, du "Grenelle". Mais il y a une solution: c'est le Vélib!
Ce que je ne comprends toujours pas, c'est pourquoi les vélos ne roulent pas à gauche!
